vendredi 28 novembre 2014

Chanson d'amour

A 'l'avait toute pour elle
et pis un œil su' moé
d'la grâce pis d'la dentelle
du pouèle pas trop trimé
 
a m'dit comment tu t'appelle
mais c'est pas important
j'te vois dans mes étoiles
une passe dans l'firmament
 
assis toé là casseau
viens rider mon destin
j'te dis qu'té pas mal beau
è'c un tit-cœur d'in mains
 
a m'parle de mes yeux noirs
comme jamais pas parsonne
à veux jamais rien faire
pis moé bin ça m'adonne
 
j'te fais-tu des sandwichs
ou bin on criss not'e camp
c'est toé qui tire s'a switch
ou qui plug le courant
 
j'te mets un main dans l'dos
et pis ma joue dans l'cou
encore criss que t'é beau
t'a l'air d'un esti d'fou
 
ça fais qu'on est allé
ramasser des cailloux
après on s'est baigné
tous nus dans in bayou
 
on jappe après la lune
on couraille à tous 'é soirs
viens t'en icitte ma brune
que j'te contes des affaires

viens t'en icitte ma brune
viens t'en icitte ma brune
on vas jouer dans 'terre noir

viens t'en icitte ma brune
viens t'en icitte ma brune
que j'te montre mon tiroir

viens t'en icitte ma brune
viens t'en icitte ma brune
qu'on se splite l'univers

viens t'en icitte ma brune
viens t'en icitte ma brune

viens t'en icitte ma brune ...
 

jeudi 27 novembre 2014

phantasia iuventutis

November rain
Nothings else matters
Wind of change

slow
danse
Clube Optimiste

Sophie Brunette

dimanche 23 novembre 2014

Jane, en amont des Pleureuses - II

Jane était rentrée d’un pas vif et nerveux, mais son esprit était resté aux rapides. Les Pleureuses  … La conscience toujours un peu de travers, flottant au-dessus du réel, elle errât dans la légende, jusqu’à l’origine de ce nom. 

On raconte qu’il y a longtemps, vivait un jeune homme à la beauté et la vigueur taillée à même la vie boréale. Certains le disaient anishnaabe, mais ce détail, aussi peu certain qu’important, pourrait très bien avoir été ajouté en raison de l’exotisme du personnage et de son histoire. La légende ne ment pas. Ceci-dit, elle ne se laisse pas contraindre par l’arrogance de la vérité. Arrivé dans les environs tôt au printemps, le jeune homme s’était installé près des Rapides, disant qu’il en appréciait la voix. Comme il se contentait de réponses évasives lorsqu’on lui demandait son nom, il fallut quelques années à l’usage pour se fixer sur celui de Blèze. 

C’était bien avant la construction de la petite église de bois qui trônerait plus tard au milieu du village. On se réunissait à l’époque dans une petite chapelle aménagée sur la terre à Bélanger qui avait reçu la permission d’officier le dimanche entre les visites annuelles de l’Évêque de Bytown. Ce dernier entérinait en bloc les sacrements prononcés en l’absence d’un véritable curé. Blèze n’assistait jamais à ces célébrations. En contrepartie, il fréquentait assidument les veillées où les danses offraient des occasions de proximités forts convoitées. Ces veillées constituaient un véritable système de rituels parallèles où se braconnaient des espaces de libertés faisant contrepoids à la lourdeur de l’office officiel. Le choix ontologique de Blèze à la faveur des reels et au détriment de l’eucharistie n’était pas sans faire jaser. Mais la désapprobation n’était que de surface, puisqu’à peu près tout le monde appréciait la chaleur du jeune homme et certains, surtout parmi les jeunes filles, lui enviait sa désinvolture.

Blèze aimait entretenir cette distance en équilibre fragile entre la chaleur et le respect. Cependant, il lui arrivait parfois de prendre un peu de liberté au risque de bousculer, volontairement, les règles de ce jeu délicat. Un jour que l’Évêque en personne officiait, on entendit un reel de violon, jusqu’alors inconnu et aussi endiablé qu’inapproprié, venir faire violence à l’homélie qui, justement, mettait en garde contre le manque d’assiduité dans la fréquentation de l’Église. Furieux, l’Évêque quittât l’hôtel pour se précipiter à la porte qu’il ouvrit avec un fracas qu’il voulait chargé d’autorité. S’il réussit à arracher un sourire chez quelques rares jeunes parmi les plus mal entêtés, le spectacle qu’offrait Blèze généra un sentiment qui dépassait le malaise. Ivre mort, le jeune homme jouait frénétiquement en dansant autour d’une brebis égorgée dont la gueule était négligemment flaquée d’une bouteille d’eau de vie. L’Évêque traduisit et couvrit en même temps la peur de l’assemblée par un cri auquel répondit Blèze fort étrangement. Il cessât de jouer et de danser. Immobile, il fixait l’Évêque en s’inclinant lentement sans le quitter de ses grands yeux noirs. La scène s’étirait et quelques-uns se rassuraient à l’idée réconfortante de voir le jeune homme s’incliner ainsi. Or, à ras le sol, Blèze arrachât la bouteille de la gueule de la brebis pour la porter à la sienne et, se redressant raide comme une barre, fini de la vider d’un trait avant de reprendre son étrange spectacle. On refermât prestement la porte derrière laquelle se postèrent nerveusement Bélanger et son aide de champs. L’Évêque condamnât la scène avec une telle violence que les gens marquèrent l’ampleur de l’événement de la seule façon digne de la créativité des mœurs vernaculaires : le Reel de l’Excommunié venait de naître.

À suivre...

dimanche 16 novembre 2014

Jane, en amont des Pleureuses - I

Jane vivait un peu en retrait, près de la Grande Rivière, juste en amont des Rapides des Pleureuses. Ce jour-là, elle était particulièrement de bonne humeur, à tel point qu’en milieu de matinée, elle avait défait le deuxième bouton du haut de sa blouse d’ouvrage. Liberté qu’elle s’offrait à elle-même puisque personne n’était là pour en apprécier la promesse. C’était une amoureuse, une amoureuse quelque peu malmenée qui résistait joyeusement de tout son être et dans tout son rapport au monde. 

Elle aimait la fraîcheur de l’automne, surtout la sérénité qui s’installait après la frénésie de l’été. Bientôt, la démesure boréale allait mettre sa robe blanche pour une nuit de noce de six mois. Elle appréciait les tâches tranquilles de cette période, parmi lesquels celle de « finir son séchage ». Jane connaissait les plantes, leurs vertus nutritives, aromatiques et médicinales. Des Pâques à la Toussaints, elle en accumulait de grandes quantités qu’elle avait maintenant tout le loisir de finir de préparer, classer et entreposer. Bien qu’il ne fût pas rare que l’on aille la consulter, l’usage était de la redouter. 

Son mari parti au campe, elle passerait l’hiver à chauffer le poêle, s’occuper des enfants, des animaux, à reprendre le dessus sur sa couture et à s’offrir quelques veillées au vin de bleuets. Le vin de bleuets faisait partie de ces choses qu’elle pouvait savourer pleinement à l’occasion de sa quasi solitude hivernale. Son mari ne lui interdisait pas, mais même tue, sa désapprobation sans conviction empesantissait l’atmosphère et gâchait mollement le plaisir d’un petit verre à la brunante. Elle ne le haïssait pas activement, pas plus qu’il ne s’activait à se faire haïr, mais elle ne l’aimait pas passionnément, pas plus qu’il ne se passionnait pour grand chose. Il n’était ni méchant, ni intéressant. Il était simplement là, ou pas, et détonnait, quand il y était, avec la vigueur de Jane.

Déjà à 35 ans, rien qu’en ramassant des racines et des champignons, elle faisait parler d’elle, même si peu de gens lui parlait. Ce qui se préparait allait la propulser pour de bon dans la légende.

C’était un de ces beau jour de lumière de janvier quand l’or du soleil se dépose en petites goutes sur la neige éclatante, comme une explosion tranquille de bleu, blanc, jaune et de silence. Ce silence d’hiver ensoleillé qu’elle aimait tant. Bien évidemment, les oiseaux et les insectes préfèrent chanter quand il fait chaud, mais il y avait autre chose. Quelque chose que Jane ne s’expliquait pas complètement. Sûrement la neige. Soit elle absorbait les sons qui devenaient plus moelleux, plus enrobant, soit elle calmait le regard au point de permettre d’être attentif… autrement, plus … densément. Jane faisait le tour de sa ligne de collets. Évidemment, qui a la finesse de savoir récolter les plantes a celle de savoir récolter bien d’autres choses. Elle en était à son troisième pécan quand les Rapides des Pleureuses commencèrent à s’annoncer par leur bruit d’humidité qui s’exclame. Elle pressa légèrement le pas, toujours heureuse de s’y reposer en mangeant, bercée par l’incessant chant de force des rapides.

Elle y terminait sa beurrée à la mélasse quand un mouvement inhabituel attirât son regard du côté des rapides. Elle était stupéfaite. Un jeune homme se tenait sur une roche dépassant à peine l’écume des rapides, comme flottant au milieu de ceux-ci. Faisant dos à Jane, le jeune homme était nu, musculairement et tendrement nu. Il tournât la tête et ses beaux grands yeux noirs, profonds comme l’origine du monde, fixèrent ceux de Jane pendant un instant infime qui s’éternisât le temps de foudroyer la jeune femme. Avec grâce et agilité, il s’élança en un improbable plongeon dans l’eau aussi glacée que tumultueuse. 

Jane était doublement choquée. D’abord sous le choc du troublant spectacle d’un jeune homme qui plonge joyeusement vers une mort certaine. C’était impossible, mais elle savait ce qu’elle avait vu. Choquée aussi par le sentiment qui l’habitait, suspendue qu’elle était par l’érotisme de la scène. Tant de vie négligemment consommée sans prix, entre la bravade et la jouissance.  La chaleur de ce corps nu plongeant dans l’humidité de cette force glaciale créait des remous jusqu’au plus profond de son ventre. Comme si elle avait plongé avec lui. Elle aurait voulue plonger avec lui dans l’eau des Pleureuses.

À suivre...

mardi 4 novembre 2014

Orignal

Je serai l'Orignal mort
Si l'envie vous prenait
de m'tirer d'in jarrets
coucher sur vos hood de char
Moé, le Roi d'la Forêt

Je mange des racines de nénufars
ces lotus boréales
Il faut mordre dans la vase
pour trouver ni le bien, ni le mal

Puisqu'il faut du panache
et se battre à coups d'hache
J'irrai piler sur vos chars
si vous touchez à mes Fils
Orignal jamais mort
Chasseur, décâlisse


2 novembre 2014

Ethnopoème de polémo-toponymie vernaculaire (un pays qui rock se donne des noms qui torchent)

Nommer en latin se dit : constitue, comme dans constituer ou constitution. Autrement dit, se nommer c’est se faire.

À aimer les endroits où grouille le vernaculaire, le populaire, le vulgaire… le joual, on le trouve dans les noms desdits endroits, les lieux-dits qui disent tout le non-dit du rapport au monde passer au javex de la langue standardisée. Le monde parle aussi à partir de cet autre rapport au monde, et pour l’entendre, il faut chercher dans les noms de lacs, de rivières ou de rapides, et là apparait toute la force créative de ceux qu’on ne s’est pas donner le trouble d’aller taire jusque dans l’fond des zecs pis des territoires « non organisés ».

Descartes à 13 rues à son nom, rien d’autres
le Cul, rien qu’une rue, mais 13 rapides, rivières, anses, baies et autres


Combien de Saintes et de Saints
combien d’indécents dessins
et de sans dessins dessus-dessous
 combien de Saint-Canton-D’Angleterre
et de noms jetés par terre


combien de dam, de goddam et de Paugan
combien de Notre-Dame
de grand drame de Grande Dame
Icitte c’est Taram
c’est Notre-Taram
     Pièce-perdue
     Lac Trouvé
     Val-Ombreuse, l'autre bord du pont mais c'é Taram pareil


entre Hull et Maniwaki
y’a tout un pays
grand comme la Belgique
celui de Kitchissipi
en Nord d’Amérique
à l’ouest d’icitte


Grands-Remous
Fort-Coulonge
Rapides-des-Joachims


Moé je suis Sainte-Cécile
depuis toujours et pour longtemps
de ma Grand-Mère et mon village
ce sera Masham!
le H pas aspiré pour les aspirants
Icitte c’est La Pêche sans farce
pis Masham en pleine face
      Que m’doneriez-vous belle
      Si j’allais vous le cri?
      Je donnerais Masham
      Duclos pis Sainte-Sophie
(sans rancune Versaille, Paris et Saint-Denis)
      Non tu l’auras pas
      Mon fili pi pi ni ni
      Non tu l’auras pas
      Mon filipino


les chemins de la Dompe
en chemin des Amoureux
quand c’est les sauvages qui domptent
t’a tout pour être heureux


la petite vallée Lola
qui coule entre les pieds de mes nièces
qui scie le bois
des maisons en pièces sur pièces
Lola, l’eau-là, Lola
Low-Québec


Idylle à Adélaïde
c’est notre secret
Notre-Damme-de-la-Salette
qui chasse le Lièvre


BASKATONG!!
Explosion d'origine du monde
au nord de toute
BASKATONG!!
JE T'AIME
un point c'est toute!!
j’ai un gros Moskinongé d’in culottes
pis c’est grâce à toé si chus hot!


les Deux-montagnes
Trois-Rivières
et Sept-îles
notre Asticou
Allumetières
De l’Île
celle aux Allumettes
celle du Grand-Calumet
Pontiac et Papineau
qui enserrent la Gatineau
pis la Haute s’il vous plaît!!


Lac 31 Miles
     … nom pas croyable
tâche infinie
quand ton pays a 500 000 lacs à nommer…
quand le mot grand dit 750 places en même temps…
près de 150 Lacs Perdus
Lac Écarté
Lac Idiot
Lac Nilgaut
Lac Cassé
Cassault
Lacs aux Erratiques


Pays à bout d'bras
Bras-Coupé
Désert
Violon Brisé
Bras d'Apic
Bras d'Or
Bras de Fer
Bras de l'Étoile
chemin du Bras-Débarassé
Bras de l'Élan
L'Écart du Bras
Lac de la Crampe
Lac des Crocs-en-Jambe
Lac Bien-Jambé
rue du Bout-de-Fémur, à Mansfield


Lac Grande Gueule
Lac à Coups de Gueule
Lac Casse-Gueule


In nomine patris
quand le ciel te cache la vue


Notre-Dame-du-Sacré-Cœur-d'Issoudun
     what the fuck
Notre-Dame-des-Sept-Douleurs
      Madame, Madame
      Avez-vous mal à’snache?
      La snache vous fais-tu mal?
Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland
L'Ascension-de-Notre-Seigneur
Très-Saint-Rédempteur
Très-Saint-Sacrement
Lac du Dernier Sang
Lac du Sacrifice
Le Précieux-Sang-de-Notre-Seigneur-Jésus-Christ
Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine
Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente
Saints-Martyrs-Canadiens
Saint-Janvier-de-Joly
Saint-Narcisse-de-Beaurivage
     Narcice de beau rivage…


Au nom de la paire
et des fesses
et des seins
malsains d’esprit


In nomine Partie
descendre tous les Saints du Ciel
pis les rassir dans ‘glaise
leur faire manger du paysage


Notre-Dame-des-Bois
Notre-Dame-des-Neiges
Notre-Dame-du-Nord
Notre-Dame-des-Pins
Notre-Dame-du-Portage
Sainte-Rose-du-Nord
Saint-Simon-les-Mines
Saint-Jacques-le-Mineur
Sainte-Émélie-de-l'Énergie


Saint-Antoine-de-l'Isle-aux-Grues
Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau
Saint-Joseph-des-Érables
Saint-Roch-de-l'Achigan
Saint-Mathieu-d'Harricana
Etcetera
Etcetera


Saint-Ours …
SAINT-OURS!
     quand on sanctifie la bête sauvage!!


Saint-Louis-du-Ha! Ha! …
SAINT-LOUIS DU HA! HA!

     pis fuck d’la marde!
     Espiritu sancto nominum
     Je veux boire du rhum
     Je veux boir du ruhm
     J’en ai pas ‘encore bu


Rapide Danseur
Rapide de la Danse du Draveur
Lac de la Folie
Lac de l’Ivresse
     j'peux-tu être votre ami ?!
Lac Fou
Le Bout-du-Bois-Dansant
Lac de de l'Élan
     tu veux-tu l’être toé ‘ssi ?


Lac du Trappeur de Rêves

Viens t’en Chérie
Lac du Cœur
dans le territoire des Passes-Dangeureuses
     … tire tes propres leçons
Lac Après la Nuit
Résurgences de la Rivière de la Nuit
Mont de la Louve Nuit
La Vallée des-Murmures


l’Île de la Fin des Dieux
perdu dans l'Caniapiscau
l’Île de La Fille de Personne
Lac du Crève-Z-Yeux
Le Bout-du-Monde
Lac du Bout-d'eau-Morte


POINTE DE LA PEINE GRAISSEUSE
     … merci l’Abitibi


Anse aux Fesses
Détroits des Fesses Serrées
Rapides Frotte-Cul
Anse à Mouille-Cul
Pont des Cochons
Lac Charrue
Ruisseau du Pisseux
P’tit Pisseux, Grand Pisseux, dodaine
Île aux Caleçons
Anse de Brise-Culotte
Lac Bas-Culotte


une coup’e de Passes-Croches un peu partout
pis un maudit paquet de chemins de Travers


Sainte-Barbe
     … hé hé
Parc Benoit-Letarte
     … pff! vas chier
un Lac Arabe au Lac Saint-Jean
kin toé!
Municipalité d'Irlande
évidemment
Lac Mouillé
Lac de la Crosse
qui s’en passerait?
Île de la Truie
Lac de la Torche
y’en fallait un
Île de la Grosse Boulle
Rapide de La Grosse Ballantyne
La Grosse Décharge
pourquoi s’en priver?
Lac de la Grosse Femelle
y’a pas un, y’en a deux
Lac de la Graine
Greneville
pis Greneville-sur-la-Rouge pour être bin certain
Saint-Tite
Saint-Tite-des-Caps
Saint-Edmond-les-Plaines
     … sans commentaires


Lac à ma Femme
Lac de la Vieille
Le Désert-à-Brave-Homme
Île à Petit-Homme-Trudel
     … on le salue


17 chemin des Patriotes
pour ouvrir la voie
28 rues du même nom
11 Parcs et Places
rappellent les pendaisons
rue des Frères-Casseurs
Lac de la Meute féroce


Saint-Denis
Chertsey
Hochelaga dans l’marché
Rimouski
Saint-Philippe
sur Amherst qui badtrip
à l’aube dans Beechwood
Renouveau poing levé


Fais toé s’en pas beubé
y’a Notre-Dame-de-la-Paix
61 places d’Amour
11 de la Sérénité
pis le Lac des Six Cents Printemps


Tenez-vous le pour dit :
Passage de la Résistance
Chemin de la Grande-Casse
Lac d’un jour d’Octobre
Ruisseau du Carreau Rouge
Lac de la Révolution
     …en Outaouais, où d’autres?


la Mare à Joual!!!

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octobre 2014