Joual Vert d’abord parce que joual. Un art de
parler, langue créole du vécu d’un peuple métissé qui se travaille un devenir et un présent. Langue d’aujourd’hui, parfois langue dans l’vinaigre,
toujours langue de grand artifice. Langue de Neandertal travaillée par les siècles.
Langue franco d’Amériques.
Joual Vert parce que souvent en beau joual vert.
Parce que des fois, comme dit Gérald Godin, « de tous ces troul-de-cul, on a notre maudit tabarnak, de saint-ciboire de saint-crème, de gériboire d’ostie toasté, de sacrement d’étole, de crucifix de calvaire, de couleuré d’ardent voyage » !!!
Joual Vert parce que en beau joual vert,
comme dans monté sur un beau grand joual vert. Un étalon fier et flamboyant. Un beau grand joual qui est, qui galope sans perdre la tête, qui piaf,
qui dort, qui mange, qui baise pis qui se repose. Un joual qui tire, qui crampe
et qui se dresse.
Joual Vert en poésie, comme en d’autres
choses, à la recherche de la fibre de l’œuvre. Pour braconner à même la vie des morceaux de sacré, d’amour
social et d’amour tout court. Pour créer une masse dense où l’espace se courbe
et le temps ralentit.
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